Photography

Paris 2003

My favorite genre is " street photography." Above all, I use the camera to keep that freshness and curiosity of the eye that we so often lose traversing familiar spaces, looking at our feet, absorbed in our tasks and plans, on automatic pilot, seeing nothing. When I carry my camera, my eye is constantly searching for interesting details, it scales the roofs, dwells on balconies, peeks into hidden gardens, estimates light and shadow, appreciates random stains on the walls ... Yet, more than anything, I am drawn to fleeting, transient figures, patterns, assemblages formed by people going about their business or sitting idle on benches. I delight in catching that moment when a few random passers-by click into a little story, a fluid composition made of body postures, inclination of a head, a raised hand, or crossed glances. Public transport is one of my favorite spaces for this kind of photography. In Paris Metro I imposed certain formal constraints on my composition in order to assign myself a " stylistic exercise". Most photos were made of the opposite platform while the train was stationary and includes the sign with the name of the station. This produces a series of scenes already including their own titles that anchor groups of anonymous people with famous place names of a famous city -- Montparnasse, Pigalle, Odeon ...

 

Mon genre préféré est la "photographie de rue". Mon appareil photo me sert avant tout à maintenir cette fraîcheur et cette curiosité du regard que nous perdons si souvent lorsque nous traversons des espaces connus, le regard baissé, absorbés par nos obligations et nos projets. Quand j'ai mon appareil photo, mon regard se met en quête de détails intéressants, franchit les toits et les balcons, s'immisce dans les arrière-cours, explore les rapports entre ombre et lumière, les motifs inscrits sur les murs... Mais, plus que tout, je suis attiré par les configurations, les frises, les arabesques éphémères que forment les gens alors qu'ils se rendent à leur travail ou que, désoeuvrés, ils sont assis sur un banc. J'adore saisir ce moment où quelques passants donnent par hasard naissance à une petite histoire, à une composition passagère faite d'attitudes corporelles, de têtes inclinées, de mains levées ou de regards croisés. Les transports en commun sont un de mes endroits favoris pour ce type de photographie. Dans le métro parisien, je me suis fixé certaines contraintes formelles, et soumis ainsi à une sorte d' "exercice de style". La plupart des photographies sont réalisées au moment où la rame de métro se trouve dans la station, et incluent la plaque indiquant le nom de la station. Le résultat est une succcession de scènes portant en elles leur propre titre, et ancrant des personnes anonymes dans les noms glorieux de la ville glorieuse : Montparnasse, Pigalle, Odéon...

 

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