Canadian Journal of Sociology
Volume 25, Issue 1, Winter 2000

Abstracts

Notes on the Discipline/Notes sociologique
Beginning Anew:
Doing Qualitative Research


B. Gail (Frankel) Perry

Abstract: This article reports on the author’s first experience in qualitative research. As a social scientist trained almost exclusively in quantitative methods, the author describes some of the difficulties, dilemmas, fears, challenges, and rewards of conducting a study involving long intensive and relatively unstructured interviews. The subject of the research – the association between religious faith and personal well-being – is of less importance here than the methodological insights that may be of use to other quantitatively-oriented researchers who venture into qualitative work. Specifically, the paper discusses the place of the authorial voice, the salience of emotion and language in interview-based research, the need to reconceptualize the meaning of common quantitative terms such as “data” and “analysis,” and the challenges of communicating the results of the research in a very unfamiliar way.

Résumé: Cet article relate la première expérience de l’auteur dans le domaine de la recherche qualitative. En tant que spécialiste des sciences humaines presque exclusivement formée en méthodes quantitatives, l’auteur décrit des difficultés, dilemmes, craintes, défis et satisfactions rencontrés au cours d’une série de longues interviews non structurées. Le sujet de cette étude, l’association entre la foi (religieuse) et le bien-être personnel, est moins important ici que les réflexions méthodologiques que d’autres chercheurs d’orientation quantitative peuvent trouver utiles s’ils se lancent dans la recherche qualitative. Plus particulièrement, l’article examine la place de la voix de l’auteur, l’importance de l’émotion et du langage pour la recherche basée sur des interviews, la nécessité de redéfinir des termes quantitatifs ordinaires comme «données» et «analyse», et le défi de communiquer les résultats de la recherche.


Economic Returns of Immigrants’ Self-employment

Peter S. Li

Abstract: Research on ethnic business and immigrant entrepreneurship has posed two major questions. First, why are some immigrant groups more inclined toward entrepreneurship and self-employment? Second, are those immigrants who engage in business better remunerated than salaried workers? These questions produce conflicting answers. On the one hand, blocked mobility in the open market is believed to be a key factor in driving immigrants to business and self-employment; on the other hand, research on immigrant enclaves suggests that immigrants are drawn into the enclave economy because of its comparable returns. Using the Longitudinal Immigration Data Base, this paper shows that returns of self-employment were lower than employment for immigrants who entered Canada between 1980–1995, and that the income gap between these groups increased over time. Nevertheless, an increasingly larger proportion of immigrants engaged in self-employment over time. These findings support the notion that new immigrants probably choose self-employment to overcome employment obstacles.

Résumé: Des recherches sur les entreprises ethniques posent deux questions principales. Pourquoi certains groupes d’immigrants deviennent travailleurs autonomes? Les immigrants travailleurs autonomes sont-ils mieux rémunérés que les salariés? D’une part, la mobilité réduite sur le marché libre serait le facteur clé qui inciterait les immigrants à devenir travailleurs autonomes. D’autre part, des recherches sur les enclaves d’immigrants suggèrent que les immigrants sont attirés par celles-ci car leurs revenus sont aussi bons que ceux obtenus sur le marché libre. En utilisant les données de base de l’immigration à long terme, les revenus des nouveaux immigrants travailleurs autonomes sont moins élevés que ceux des salariés et l’écart des revenus entre ces deux groupes a augmenté entre 1980 et 1995. Une proportion plus large de nouveaux immigrants travailleurs autonomes a grandi au cours des années. Les nouveaux immigrants au Canada deviennent travailleurs autonomes pour surmonter les obstacles de l’emploi.


Time Constraints and Relative Resources as Determinants of
the Sexual Division of Domestic Work

Seth McFarlane
Roderic Beaujot
Tony Haddad


Abstract: Based on data from the 1992 Canadian General Social Survey on time-use, the time spent in housework and in child care are analysed for women and men who are working full-time in dual-earner families. Time demands of the family and time availability are found to be important determinants of time spent in child care for both men and women. However, the relative resources of partners are found to have less predictive power, except that women spend less time in housework if they earn more than half of the family income. There were also important elements of gender asymmetry in the results. In particular, women’s time in housework is increased when their husbands spend more time in paid work, but men’s time in housework is not significantly affected by the employment time of their wives.

Resumé: Nous analysons le temps employé, par les femmes et hommes travaillant à plein temps, pour les travaux domestiques et l’entretien des enfants, à base de données de l’Enquête sociale générale 1992. Les contraintes familiales et le temps disponible sont des déterminants importants du temps passé à l’entretien des enfants, pour hommes et femmes. Par ailleurs, les ressources relatives ont moins d’impact, sauf que les femmes font moins de travail domestique si elles apportent plus que la moitié du revenu familial. Il y a aussi des différences importantes par sexe; en particulier, le temps des femmes en travail domestique augmente quand leur mari passe plus de temps en travail payé, mais le temps domestique des hommes n’a pas une relations significative avec le temps payé de leur épouse.


Self-Control and Social-Control:
An Examination of Gender, Ethnicity, Class and Delinquency


M. Reza Nakhaie
Robert. A. Silverman
Teresa C. LaGrange

Abstract: This paper tests the relationship between self-control, social-control, gender, age, ethnicity, social class and delinquent behaviour. The data source is a survey of senior and junior high school students in Alberta, Canada. Results offer strong support for the General Theory of Crime (Gottfredson and Hirschi, 1990), in that self-control is the strongest predictor of all types of delinquency. Moreover, self and social-control interact in their relationship with delinquency, as suggested by the control theories. However, among various dimensions of self-control, risk-seeking followed by impulsivity are more predictive of delinquent behaviour than other dimensions. Contrary to our hypothesis, present orientation, carelessness and restlessness are unrelated to delinquency. Finally, gender, age and ethnicity maintain a significant relationship with delinquency even after controlling for self- and social- control.

Resumé: Cet exposé examine le rapport entre la maîtrise de soi, le contrôle social, le sexe, l’âge, les racines ethniques, la classe sociale et la délinquance. Les données sont issues d’un sondage effectué auprès d’étudiant(e)s de niveau secondaire en Alberta, Canada. Les résultats tendent à confirmer la théorie générale du crime (Gottfredson et Hirschi, 1990), en ce que la maîtrise de soi est le plus fort indicateur de tous les types de délinquance. De plus, la maîtrise de soi et le contrôle social interagissent dans leur rapport avec la délinquance, comme le suggèrent les théories de contrôle. Cependant, de toutes les dimensions de la maîtrise de soi, le désir de prendre des risques ainsi que l’impulsion sont respectivement les plus determinantes sur le plan de la délinquance. Contrairement à notre hypothèse, l’orientation actuelle, la négligence et l’agitation n’ont aucun rapport avec la délinquance. Enfin, le sexe, l’âge et les racines ethniques maintiennent un rapport important avec la délinquance même après le contrôle pour la maîtrise de soi et le contrôle social.